Peut-on effacer un tatouage de couleur avec un laser ?
Pourquoi un tatouage coloré est-il plus difficile à enlever ?
Techniquement, retirer de l’encre noire est plus simple. Le pigment noir absorbe parfaitement la lumière émise par le laser Nd:YAG à 1064 nm, fragmentant efficacement les particules d’encre qui sont ensuite éliminées naturellement par le système immunitaire.
En revanche, chaque couleur de pigment répond différemment aux longueurs d’onde. Les encres rouges, oranges, vertes, bleues ou jaunes nécessitent chacune une longueur d’onde spécifique pour être ciblées. Par exemple, les encres rouges répondent bien au Nd:YAG à 532 nm, alors que les verts ou bleus nécessitent des lasers picoseconde ou des appareils multi-longueurs d’onde plus récents.
Certaines teintes pastel ou encres blanches, souvent utilisées pour des reflets ou des fonds, sont particulièrement résistantes car elles reflètent la lumière au lieu de l’absorber. C’est pourquoi effacer un tatouage coloré demande plus de séances, plus de précision et parfois la combinaison de plusieurs lasers.
Quelles couleurs résistent le plus aux lasers ?
- Les pigments verts, bleus, violets et orange sont nettement plus résistants à la lumière que les noirs et rouges
- Les encres jaunes et blanches sont parmi les plus résistantes et nécessitent des lasers picosecondes ou même un laser de resurfaçage spécifique, plus agressif
- Les tatouages amateurs, superficiels, s’effacent souvent plus rapidement que les tatouages professionnels profondément implantés
Détatouage d’un tatouage coloré vs tatouage noir : quelles différences ?
Le détatouage d’un tatouage noir est généralement plus rapide et plus prévisible. En moyenne, il faut entre 5 et 10 séances pour effacer un tatouage noir, selon sa profondeur, sa taille et l’ancienneté de l’encre.
Pour un tatouage coloré, le protocole est plus complexe : plusieurs longueurs d’onde doivent être utilisées, parfois lors de la même séance ou sur plusieurs séances distinctes. Les pigments clairs, verts ou turquoises, par exemple, peuvent nécessiter p lus de 10 séances.
De plus, certaines couleurs peuvent s’éclaircir sans disparaître totalement, ce qui amène parfois à envisager une couverture (cover-up) ou une retouche esthétique. Un tatouage professionnel, réalisé avec des encres denses et injectées profondément, demandera également plus de temps qu’un tatouage amateur plus superficiel.
Quel protocole de détatouage adapté ?
Le Dr Lamquin recommande une approche multi-longueurs d’onde. Par exemple, un laser Q‑switched Nd:YAG 1064 nm pour les encres sombres, 532 nm pour les rouges et oranges, et ajout de picoseconde pour les teintes pastels, verts et jaunes.
Les séances sont espacées de 6 à 12 semaines, selon la densité du pigment, la localisation et le système immunitaire du patient. Un outil comme l’échelle de Kirby–Desai permet d’estimer le nombre de séances nécessaires.
Quels résultats peut-on espérer ?
Lorsqu’un protocole est bien conduit, on observe une diminution progressive et visible de l’intensité du tatouage. Après chaque séance, le pigment fragmenté est progressivement évacué par le système lymphatique.
Le Dr Lamquin explique à ses patients qu’il faut compter plusieurs semaines entre les séances pour laisser le temps au corps de traiter les particules d’encre détruites. Au final, jusqu’à 90 % du pigment peut disparaître, notamment avec l’appui des lasers picoseconde, reconnus pour leur efficacité sur les couleurs difficiles.
En conclusion
Effacer un tatouage coloré est désormais possible grâce aux avancées technologiques et à l’expertise de praticiens qualifiés comme le Dr Lamquin. Bien qu’il demande plus de patience et de rigueur qu’un tatouage noir, un détatouage bien conduit permet souvent de tourner définitivement la page d’un motif devenu encombrant. Pour savoir ce qui est possible dans votre cas, prenez rendez-vous et bénéficiez d’une évaluation personnalisée, en toute confiance.